De la pub édulcorée avec une touche d’amertume!
Les apéritifs sont nés durant le 19ème siècle en parallèle aux habitudes gastronomiques en cours : une boisson qui ouvre l’appétit, avec leur léger goût amer. Leur fabrication nécessitait une région de production de vin, et de quoi se fournir pour l’aromatisation : les Alpes pour les plantes aromatiques, la mer pour l’acheminement des épices. Toutes ces marques doivent leur succès tant au talent de son inventeur ainsi qu’à celui de son sens commercial. Ces produits ont trouvé leur apogée de la fin du 19° siècle aux années 1960. Les marques, avec un appui publicitaire marqué, la réclame, se sont efforcées d’obtenir un produit stable et reconnaissable dans le temps.
Tous ces breuvages suivent en général le même schéma, une marque du nom de l’inventeur, une base de vin ou d’alcool aromatisée selon une recette oscillant entre le sucré et l’amer ajoutée à une bonne dose d’appui publicitaire.
Depuis les années 1970, ces apéritifs ont pris peu à peu une image vieillotte « d’apéritif de vieux». Leurs noms n’évoquent plus que celui de leur créateur. Ces marques, rachetées par de grands groupes, sont fabriquées dans grandes unités de production disséminées dans les pays consommateurs tels les groupes Martini & Rossi, Pernod-Ricard et Campari…
Les recettes initiales ont changé, pas souvent vers un souci de qualité… En France, les taxes sur le degré alcoolique et la suprématie de la grande distribution ont fait baisser considérablement les taux d’alcool initiaux de ces boissons.
Mars 2003
Quoique….Depuis quelques années, on voit surgir à la boutique quelques trentenaires égarés à la recherche du produit tant recherché! Le renouveau des cocktails et la tendance vintage ont eu raison du déclin de ces apéritifs et ont même relancé la qualité de certains et crée de nouvelles créations… et c’est tant mieux!
juin 2016